Je suis rentrée de Porto où j'animais le stage Carnet de voyage en compagnie de 10 participants.
Belle semaine très agréable, côté temps, température idéale, une petite journée de pluie mais on s'en est accommodés.
Dès lundi matin, nous avons sillonné les rues de la ville, dessinant "en couronne" les belles façades couvertes ou pas d'azulejos, et traquant les "vitrines cocasses" pour les dessiner dans le petit accordéon confectionné en amont.
Un après midi, nous sommes allés dans un quartier un peu à part, pas du tout touristique "L'ilôt ouvrier de Fontainhas", près de la rue du même nom.
J'y étais déjà allée en avril avec Sylvie quand nous avions fait le repérage en vue du stage.
Il s'agit d'un quartier clos, interdit aux voitures bloqué par des plots en pierre à l'entrée. Ce quartier constitué de petites maisons mitoyennes de 9 m2 a été construit dans les années 1886, sur le modèle d'un quartier ouvrier de Mulhouse. Il y avait des parties communes, lavabo, douches et WC dans une partie du quartier. Les maisons étaient si petites qu'elles ne pouvaient contenir ces lieux d'aisance.
Tout le monde s'installe, dans l'une ou l'autre des 4 rues (rue n°1, puis la 2, etc.. ). Je m'aventure dans le quartier avec Agnès et découvre les lieux d'aisance désaffectés (heureusement!) mais toujours là, témoin d'un passé encore vif dans la mémoire collective.
En traversant une rue, je vois une femme souriante sur le pas de sa porte, j'ai envie de lui parler. Mais elle me devance"Bonjour, je vous ai déjà vue ici, vous êtes venue il y a quelque mois avec une autre personne et vous dessiniez. (ah bon quelle mémoire!) Vous savez ce n'est pas si courant les touristes ici surtout qui dessinent, c'est même la première fois."
- Oui, je suis venue en avril avec une amie pour repérer les lieux et aujourd'hui, je suis avec un groupe de 10 personnes qui dessinent pendant toute la semaine, la belle ville de Porto".
"Je m'appelle Fatima, originaire de la région de Lisbonne. J'ai passé toute ma vie active en France. J'étais vendeuse aux Galeries Lafayette Haussmann à Paris. J'habitais en banlieue.
Quand est venue l'heure de la retraite, j'ai décidé de repartir au pays, n'ayant pas les moyens de rester en France avec ma petite retraite et j'ai eu... comment dire, ce fameux coup de chance des "femmes seules" vous voyez ce que je veux dire... J'ai trouvé une petite annonce "vente d'une maison à Fontainhas". Traditionnellement, ces maisons se passent de génération en génération, mais là il n'y avait pas d'héritier et j'ai pu acheter la maison, petite certes, mais pour le prix de 12500 Euros!!! On m'en propose souvent le double, mais je suis bien ici. Les agences immobilières viennent régulièrement solliciter les gens ici...
Certes, on est très proches les uns des autres, parfois le bruit gène un peu, mais il y a une vraie solidarité et tout le monde s'entend plutôt bien et puis, on vient tous du même milieu. Je ne voudrais partir pour rien au monde.
Je lui demande si je peux la dessiner. Etonnée, elle accepte et assises toutes les 2 face à face, je trace, devine, gamberge et suppose une vie riche et généreuse, une belle personne, une belle rencontre.
Elle me transmet son adresse mail je lui promets de lui envoyer son portrait. C'est chose faite, dès mon retour après quelques couleurs aquarellées.
C'est sûr, si je retourne à Porto et j'espère bien le faire, j'irai voir Fatima et on refera le monde, encore et encore...
Belle semaine très agréable, côté temps, température idéale, une petite journée de pluie mais on s'en est accommodés.
A Aveiro avec Léon |
Dès lundi matin, nous avons sillonné les rues de la ville, dessinant "en couronne" les belles façades couvertes ou pas d'azulejos, et traquant les "vitrines cocasses" pour les dessiner dans le petit accordéon confectionné en amont.
Un après midi, nous sommes allés dans un quartier un peu à part, pas du tout touristique "L'ilôt ouvrier de Fontainhas", près de la rue du même nom.
J'y étais déjà allée en avril avec Sylvie quand nous avions fait le repérage en vue du stage.
Il s'agit d'un quartier clos, interdit aux voitures bloqué par des plots en pierre à l'entrée. Ce quartier constitué de petites maisons mitoyennes de 9 m2 a été construit dans les années 1886, sur le modèle d'un quartier ouvrier de Mulhouse. Il y avait des parties communes, lavabo, douches et WC dans une partie du quartier. Les maisons étaient si petites qu'elles ne pouvaient contenir ces lieux d'aisance.
Tout le monde s'installe, dans l'une ou l'autre des 4 rues (rue n°1, puis la 2, etc.. ). Je m'aventure dans le quartier avec Agnès et découvre les lieux d'aisance désaffectés (heureusement!) mais toujours là, témoin d'un passé encore vif dans la mémoire collective.
En traversant une rue, je vois une femme souriante sur le pas de sa porte, j'ai envie de lui parler. Mais elle me devance"Bonjour, je vous ai déjà vue ici, vous êtes venue il y a quelque mois avec une autre personne et vous dessiniez. (ah bon quelle mémoire!) Vous savez ce n'est pas si courant les touristes ici surtout qui dessinent, c'est même la première fois."
- Oui, je suis venue en avril avec une amie pour repérer les lieux et aujourd'hui, je suis avec un groupe de 10 personnes qui dessinent pendant toute la semaine, la belle ville de Porto".
"Je m'appelle Fatima, originaire de la région de Lisbonne. J'ai passé toute ma vie active en France. J'étais vendeuse aux Galeries Lafayette Haussmann à Paris. J'habitais en banlieue.
Quand est venue l'heure de la retraite, j'ai décidé de repartir au pays, n'ayant pas les moyens de rester en France avec ma petite retraite et j'ai eu... comment dire, ce fameux coup de chance des "femmes seules" vous voyez ce que je veux dire... J'ai trouvé une petite annonce "vente d'une maison à Fontainhas". Traditionnellement, ces maisons se passent de génération en génération, mais là il n'y avait pas d'héritier et j'ai pu acheter la maison, petite certes, mais pour le prix de 12500 Euros!!! On m'en propose souvent le double, mais je suis bien ici. Les agences immobilières viennent régulièrement solliciter les gens ici...
Certes, on est très proches les uns des autres, parfois le bruit gène un peu, mais il y a une vraie solidarité et tout le monde s'entend plutôt bien et puis, on vient tous du même milieu. Je ne voudrais partir pour rien au monde.
Je lui demande si je peux la dessiner. Etonnée, elle accepte et assises toutes les 2 face à face, je trace, devine, gamberge et suppose une vie riche et généreuse, une belle personne, une belle rencontre.
Elle me transmet son adresse mail je lui promets de lui envoyer son portrait. C'est chose faite, dès mon retour après quelques couleurs aquarellées.
C'est sûr, si je retourne à Porto et j'espère bien le faire, j'irai voir Fatima et on refera le monde, encore et encore...
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